
Présentation
École d’Apiculture de Montigny-le-Tilleul…
Un habitant de Mont-sur-Marchienne, Sylvain THIBAUT, très bon apiculteur, désireux de partager son savoir, crée la Section Apicole de Montigny-le-Tilleul. Il dispense quelques conférences apicoles vers 1885. Vu le succès obtenu lors des réunions, il ouvre l’École d’Apiculture de Montigny-le-Tilleul. La date exacte ne nous est pas connue, mais la trace la plus ancienne est un texte, approuvé pour être annexé à l’Arrêté Ministériel du 27 avril 1889, et signé par le Ministre de l’Agriculture, de l’Industrie et des Travaux Publics, Léon DE BRUYN. Entre-temps, au cours de l’année 1888, la section change de nom et devient Les apiculteurs de Charleroi et environs.
Rucher-École de Charleroi…
En 1890, Sylvain THIBAUT publie une revue qui parle d’abeilles et de ruches, appelée » Progrès Apicoles « . En 1893 il organise une exposition apicole à Montigny-le-Tilleul. En 1895, l’École d’Apiculture de Montigny-le-Tilleul est renommée en Rucher-École de Charleroi. Il fut longtemps hébergé à l’Université du Travail de Charleroi. Ensuite, il déménage successivement au Château de Monsieur Robert, gérant des charbonnages, à Montignies-sur-Sambre et à l’École Communale de Nalinnes-Haies.
Institut Apicole de Charleroi…
Mais en 1988, le rucher-école s’installe dans le complexe de l’Écologie Urbaine à Ransart, où il prend le nom d’Institut Apicole de Charleroi. Il fut érigé sur les ruines du puits d’aérage du charbonnage d’Appaumée. La ville de Charleroi a mis à sa disposition un local spacieux niché dans un écrin de verdure et une infrastructure ultra moderne qui a permis de dispenser les cours dans les meilleures conditions. Un rucher expérimental d’une quinzaine de ruches y a été rapidement installé.
Les ruches ont été mises gracieusement à la disposition de l’école par des amis apiculteurs. C’est alors qu’a commencé le travail de sélection de cet amalgame de souches d’abeilles diverses, qui consiste surtout à maintenir le critère de douceur, afin que les cours soient donnés dans les meilleures conditions. De plus, pour mettre en évidence la différence de conduite, deux modèles de ruches sont exploités: la Dadant Blatt (conduite moderne) et la WBC (conduite en divisible).
Le rucher se dote petit à petit du matériel de laboratoire nécessaire pour faire un peu de recherche, du contrôle, des mesures et le traditionnel hydromel. Il dispose de binoculaires, de microscopes classiques et d’un polarisant, de balances diverses pour mesurer la densité, pour peser soit au gramme près, soit jusqu’au dixième de milligramme, d’un réfractomètre de précision, d’un banc optique pour la macrophotographie et d’un dispositif pour la microphotographie d’organes d’abeilles, avec éclairage par fibres optiques. Ce large éventail d’équipement est régulièrement utilisé depuis la mise en place d’un cours complémentaire intitulé « Élevage de reines et conduite intégrée d’un rucher ».
Enfin, devant l’effort que la ville de Charleroi a consenti, nous devons lui prouver notre reconnaissance et faire l’impossible pour que la valeur de notre travail soit à la mesure de sa munificence et à l’assiduité de nos élèves. Ceci a conduit un groupe de volontaires à organiser des visites pour les écoles de la ville qui en font la demande, en collaboration avec le service de l’environnement. C’est peu comparé au travail de Sylvain THIBAUT, qui fonda cette école, seul, sans grands moyens, il y a plus d’un siècle…